Le 22 septembre dernier, la Nouvelle-Orléans a déclaré l’état d’urgence alors que l’eau salée remonte le Fleuve Mississippi et menace l’eau potable de près de 1.2 millions d’habitants.
Pour la deuxième année consécutive, la sécheresse prolongé de la région cause un étiage sévère du Fleuve Mississippi qui enregistre un nouveau record du niveau d’eau le plus bas. Ce sont ces conditions qui sont à l’origine de l’intrusion de l’eau salée du Golfe du Mexique dans le fleuve.   

Ce n’est pas la première année que l’eau potable est ainsi menacé. En effet, une digue souterraine de 13 mètres limitant la propagation de l’eau salée dans le fleuve a été construite en 1988, 1999, 2012 et 2022. Une cinquième à construite à la fin du mois de juin dernier. Mais force est de constater que cette dernière n’est pas suffisante cette année, puisqu’elle a été réhauser de plus de 7m à la fin du mois de septembre.

Ce moyen d’atténuation n’est cependant pas suffissant cette année. La ville a choisi, comme moyen d’adaptation, de faire construire un pipeline qui acheminera de l’eau douce de l’amont de la rivière vers les prise d’eau potable afin de dilué l’eau saumâtre et la rendre ainsi de nouveau propre à la consommation. 

Écouter le reportage de Frédéric Arnould à ce sujet à l’émission “Ça nous regarde” du 25 octobre dernier 

http://www.radio-canada.ca/util/postier/suggerer-go.asp?nID=4982622

En voyant cette situation, il est impossible de ne pas penser au fleuve Saint-Laurent qui, à l’instar du fleuve Mississippi, sert de prise d’eau potable pour de nombreuses villes en amont de l’île d’Orléans. En 2016, la montée du front salin était déjà une inquiétude pour la communauté métropolitaine de Québec, qui depuis, multiplie les suivis afin de pouvoir agir avant qu’un problème ne survienne.